Chronique horticole: Un potager bien géré = une récolte abondante!
Que se passe-t-il avec votre potager? Vous trouvez que vos légumes sont moins beaux que l’an dernier? Voici quelques explications et des conseils pour une belle récolte!
Vos concombres sont jaunes, mous et ne semblent pas vouloir mûrir? L’explication est simple: ils sont trop mûrs! Quand les concombres jaunissent après avoir été d’un si beau vert tendre, c’est qu’ils sont déjà trop mûrs! Ces cucurbitacés mûrissent rapidement et il suffit d’une semaine sans visiter votre potager pour qu’il soit trop tard! Décevant? Oui, en effet. C’est fini? Pas du tout. Pour savoir si vos concombres sont à point, il suffit de passer vos doigts sur les petits «piques» appelés verrues, qui sont autour du légume . S’ils se décrochent facilement ils sont mûrs (souvent, ils sont foncés). S’ils ne se décrochent pas ou difficilement (normalement, ils sont blancs ou crèmes) c’est qu’il faut patienter encore un peu. Il faut aussi savoir que les concombres peuvent être récoltés avant d’être mûrs, car plusieurs aiment le côté croquant.
Voici un bel exemple de concombres trop mûrs versus des comcombres muris à point:
Vos melons d’eau sont encore en fleurs mais il n‘y a pas de fruits? Malheureusement, cette année la chaleur n’a pas été au rendez-vous de façon constante et donc, comme les cantaloups, les zucchinis et les courges, les melons produiront moins. Si nous avons l’opportunité d’un mois de septembre chaud, ces plants produiront certainement, mais en format plus petit ou en quantité moindre puisque le temps de croissance sera réduit. Par contre, cela implique un certain avantage étant donné que les formats seront plus compacts, il y aura sans doute moins de gaspillage parce que disons-le, un melon d’eau de 8 lbs pour deux personnes, c’est beaucoup!
Et la question qui revient sans cesse: «Pourquoi mes tomates ne rougissent-elles pas?» Ce n’est pourtant pas sorcier. On a manqué de chaleur et de soleil en juillet et en août! Les tomates ont besoin de soleil à temps plein pour rougir, mais ce n’est pas tout! En plus des petits soins que vous portez à vos plants de tomates, il faut savoir dire « STOP »! Eh bien c’est le moment où l’on considère qu’il y a assez de tomates et qu’on enlève toutes les nouvelles fleurs qui se présentent. Pourquoi? L’énergie de la plante va vers les extrémités, donc vers les fleurs. En diminuant la «demande» en sève vers les fleurs, elle sera redirigée vers les fruits qui ne sont pas mûrs. Mais attention, il y a autre chose… Les feuilles! Il faut aussi enlever les feuilles qui font ombrage aux tomates encore vertes. Donc, taillez les feuilles au raz de la tige et prendre soin de laisser au moins 40% du feuillage pour assurer la photosynthèse de la plante. C’est la photosynthèse qui permet aux plantes de se nourrir et de produire des fleurs et des fruits. Elles ne rougissent toujours pas vos tomates et les gelées arrivent à grand pas? Cueillez-les et laissez-les reposer sur le bord de la fenêtre au soleil en les retournant chaque jour et l’action des rayons fera mûrir vos fruits. Vous pouvez aussi les mettre dans un sac de papier brun avec quelques pommes. Pourquoi des pommes? Et bien elles produisent de l’éthylène, un gaz qui stimule la maturation des fruits. Ce gaz contribuera au rougissement de vos tomates et tout cela de façon bio. Donc, pas de ketchup vert cette année!
En terminant, même s’il pleut occasionnellement en septembre, il ne faut pas négliger l’arrosage lorsqu’il fait chaud et surtout lorsqu’il vente. Une journée de bon vent dessèche autant qu’un journée à 30°C. Et comme les légumes et les fruits sont en abondance dans les plants, ceux-ci nécessitent encore plus d’eau. Attention à ne pas trop arroser les feuilles pour ne pas faire pourrir votre précieuse production! Bonne récolte!
Dans la prochaine chronique horticole :
Comment bien fermer son potager pour assurer un bon sol aux plantes pour l’an prochain. Quoi faire des pots, des balconnières et des jardinières quand on les remise en fin de saison. Comment assurer une belle reprise printanière de vos vivaces.
Julie L’Archer
Horticultrice Golf Le Grand Vallon
- Publié dans Conseil